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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 14:20

DSC05407Promenade de l’Esprit

 

Le rêve khmer ?

 

Ceux qui saluent avec force salamalecs et courbettes sont des Khmers, dit un Chinois au Cambodge, ils cultivent le chagrin. C’est un choix de vie médiocre. Leurs enfants deviennent des empotés, ils sont donc des bons à rien.

Celui qui a une célébrité est certainement un sino-khmer, dit aussi un Chinois au Cambodge. Il est intelligent, parce que son père est un Chinois. Ses fils deviennent ministres ou hauts fonctionnaires, et ses filles sont belles comme les fleurs de jasmin qui s’épanouissent la nuit et irradient de beauté le jour, et elles deviennent Lauk Chomteav (Femmes des ministres).

Le problème est que cela n’a rien d’un batifolage. Cela repose sur une mentalité réelle de la majorité des Chinois au Cambodge. Avec cette mentalité, au fil des années, la pyramide des classes place des sino-khmers en premiers de l’élite khmère. Avoir la peau claire est un signe d’intelligence et de condescendance : Son père est chinois ! Un Sino-Khmer ! Ainsi l’on trouve dans le patronyme des élites des noms chinois.

Si ces sino-khmers sont vraiment intelligents, pourquoi le Cambodge a-t-il tellement d’ennuis ? Ces élites qui étudient imaginent qu’ils peuvent comprendre la société khmère à travers les livres. « Dites-moi, docteur, si vous lisez cent livres sur la pauvreté et écrivez une thèse sur la paysannerie khmère, est-ce que vous la goûtez ? ».

 

Qui est l’Homme pauvre ?

Jadis au Cambodge, les immigrants chinois étaient très pauvres. Ils travaillaient durs pour que leurs enfants pourraient accéder à une promotion sociale élevée dans une société khmère. Médecins, ingénieurs, professeurs, etc., devenus Khmers, ils continuent de cultiver le culte de leurs ancêtres. Ils connaissent les méthodes pour amasser de l’argent et n’ont aucun respect pour les Khmers pauvres, parce qu’ils soient des êtres larmoyants. Et l’homme larmoyant marcherait vers l’horizon et tomberait du bord de la terre. Pour ces élites, tout est compétition. Et l’affection peut compromettre l’intérêt personnel. Leurs lèvres sourient, tandis que son esprit calcule tout en dollars US dont l’argent est Dieu.

Depuis toujours, les paysans khmers étaient aussi pauvres. Leurs travaux aux champs étaient ardus. Ils les faisaient pour la survie de leur famille et n’avaient pas l’élasticité de l’eau pour arroser leurs champs, mais la certitude de chaleur. Leurs enfants deviendraient paysans et pauvres. Quand ces petits étaient enfants, l’innocence est un don. A trente ans passés, c’est un désastre. Ils grappillent de l’argent dans la caisse des boutiquiers chinois sous forme de crédit avec un taux d’intérêt exorbitant, et détestent leurs créanciers comme la peste. Vivant dans la misère comme leurs parents, ils continuent d’honorer le Bouddha et au temple d’Angkor, ils allument des baquettes d’encens devant le godemiché, symbole du phallus du Dieu Eyso (Dieu hindouiste). Pour eux, tout est résignation. Et le don aux moines peut ouvrir la porte de paradis. Leur sourire cache toujours la honte et le désespoir. Mais le soir ils font toujours un rêve de devenir un Sino-Khmer et un Thaoké (Patron chinois) pour être riche dans une nuit.

 

Cette fois, mon texte me fait honte. Je vais déchoir dans l’estime de mes amis. Je suis le pire des baratineurs. Un beau parleur et un verbeux. Je lance des idées que je suis incapable de m’expliquer. Mais dans mon pays, il n’y a rien à expliquer. Tout est normal, y compris tuer un être humain est un simple acte de foi et l’on ne sait plus qui était père et fils comme dans le livre de Mahâbhârata. Le jeune Abhimanyu jouant aux échecs avec les dieux, qui demanda à son père affligé, Arjuna, conduit par Krishna : « Pourquoi pleures-tu si fort ? Qui es-tu ? » Ce à quoi Arjuna répondit : « Je suis ton père, et je pleure sur ta mort prématurée. » Alors, dans un éclat de rire, Abhimanyu s’écria : « Tu étais mon père ! Et de nombreuses vies avant cela j’ai été le tien ! Ne te conduis pas sottement. J’ai accompli mon Karma. J’ai fait mon devoir de guerrier et j’ai péri avec gloire dans la bataille. Toi, homme, va faire le tien ! ». 

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