LE CAMBODGE, LA CHINE ET LE VIETNAM : Quelle chimère !
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Dans l’histoire de 1000 ans des relations entre la Chine et le Vietnam à certains moments, au moins par deux fois, ennemis mortels.
Voilà une idée captivante à examiner. Et j’ai le plaisir de partager mes analyse avec nos compatriotes, parce qu’elle soit le cœur de la politique étrangère khmère depuis 1963, date à laquelle Prince Sihanouk, alors Chef de l’État du Cambodge, décida de rejeter l’aide américaine.
Nous le savions que dans l’histoire ancienne, la Chine avait toujours rudoyé le Viêtnam, parce que cette petite province voulût revendiquer son indépendance. En effet, nous prenons les guerres intestines dans le passé entre la Chine et le Viêtnam pour convenir notre thèse que ces deux nations étaient quelques fois ennemies mortelles. Nous prenons un exemple, parmi d’autres faits historiques dans des relations batailleuses entre la Chine et le Viêtnam, à savoir dans les années 1285-1287, l’invasion et défaite chinoise de Kubilaï Khan devant la résistance du Dai Viêt dont le héros est Trân Hung Dao.
Kubilaï Khan n’était pas Chinois et nous le savions que pendant son règne en Chine, ce souverain étranger n’avait pas le soutien politique de la classe mandarine chinoise. Ces lettrés chinois faisaient tout pour pousser ce souverain barbare à commettre des erreurs dans la gestion des affaires de l’État, afin qu’il se reconnaitrait la supérieur de la culture chinoise, après chaque décision malheureuse. Cet art est appelé, « l’art de dompter l’ennemi vainqueur par la supériorité de la culture chinoise ». Je recommande les passionnés de la Chine de lire le livre de M. Henry Kissinger, intitulé On Chine. Ce livre est déjà traduit en langue française. La guerre évoquée dans l’exemple ci-dessus, ce n’était pas la guerre entre la Chine et le Dai Viêt, malgré la présence des troupes chinoises dans ce conflit, c’était la guerre de Kubilaï Khan, empereur étranger de la Chine. Bien sûr, nous ne réfutons pas qu’il n’y ait pas d’autres guerres que l’Empire chinois menait contre son voisin vietnamien. La plus récente, c’était la guerre du 15 Février 1979, après quelques semaines de l’invasion des troupes vietnamiennes au Cambodge qui avait débuté le 7 Janvier 1979.
Nous évoquons aussi de la guerre froide, dans laquelle la Chine et le Viêtnam se trouvait dans les camps adverses, le soutien de la Chine au Prince Sihanouk et Pol Pot contre la République Khmère, l’aide à la résistance khmère de 1979 à 1989 contre l’occupation vietnamienne du Cambodge et le choix du Viêtnam d’aujourd’hui d’être alliée des États-Unis contre la Chine, mais il faut bien savoir que dans tous ces conflits armées ou politiques, la Chine n’avait jamais une volonté ferme d’affaiblir le Viêtnam, son cousin culturelle et doctrinale depuis ces deux pays ont choisi le même régime communiste. Des siècles durant la Chine avait toujours laissé la liberté totale à son cousin vietnamien de s’agrandir au détriment des autres États de la région qui n’ont pas la culture chinoise, tels le Cambodge et le Champa.
La Chine est toujours une grande puissance. Jadis, une puissance physique qui possédait un grand territoire et la population nombreuse, aujourd’hui, une puissance économique qui joue un rôle prépondérant dans l’économie du monde, quand il s’agit de choisir entre les intérêts de la Chine et du progrès de la liberté des hommes, elle a toujours choisi d’abord ses intérêts, l’exemple de la répression en Syrie. Entre le Viêtnam et les autres, son choix est sans équivoque, le Viêtnam, malgré le constat des différends entre la Chine et le Viêtnam que nous venons de les évoquer ci-dessus.
Depuis 1963, nous, Khmers, faisions une illusion à la protection de la Chine de notre pays contre l’ambition territoriale du Viêtnam et la contamination du Communisme. Cette illusion devient un malheur pour le Cambodge : Les Khmers Rouges, alliées de la Chine, ont tué 2 millions des Khmers innocents sous le contrôle de cette dernière ; le Viêtnam a occupé le Cambodge par une politique erronée de la chine, de laquelle, Pol Pot y adhérait sans réserve.
Aujourd’hui, beaucoup des politiciens khmers continuent de croire qu’il y ait une option à choisir entre la Chine et le Viêtnam, parce que la Chine soit ennemie du Viêtnam. Bien sûr, il y a, et il y aura encore des conflits entre ces deux nations concernant de quelques portions de terre, les intérêts économiques et la sécurité de la Chine vis-à-vis des autres puissances, mais le conflit sur le Cambodge, le problème est déjà résolu depuis une belle lurette. Il faut voir la réalité en face.
Pendant la guerre de 1979 à 1989, appelée la guerre de résistance contre l’occupation vietnamienne, pour ne pas gêner la Chine vis-à-vis du Viêtnam qui a toujours une relation diplomatique avec cette dernière, le Prince Sihanouk fut invité par la Corée du Nord, alliée de la Chine, à résider aussi, comme il souhaite selon son humeur, à Pyongyang. Bien entendu, le Prince garde toujours sa résidence luxueuse à Pékin et il pouvait revenir y habiter comme il voudrait. Le Prince n’était jamais expulsé par la Chine de Pékin, mais celle-ci souhaitait tout simplement que la résidence de Pyongyang soit une résidence politique où le Prince a toute liberté de recevoir toutes les personnalités politiques khmères ou étrangères. Pyongyang était le bureau du Prince Sihanouk, quant au Pékin, c’était sa résidence principale.